L'abbé Bertrand et sa toile miraculeuse

Sa vie à Certilleux

L’Abbé Eugène Bertrand, alors âgé de 32 ans arrive dans la paroisse de Certilleux en 1883 et en devient le curé jusqu’en 1946. Il est révolté par la misère qu’il y découvre. Lui même sans moyens financiers, il décide de faire tout son possible pour venir en aide aux souffrants. Il a l’idée d’appliquer sur une toile une pommade dont son père lui a confié le secret de fabrication, et qu’il a améliorée par la suite. On l’appellera “Toile Miraculeuse” ou “Toile Souveraine”.

Après avoir passé 53 ans à Certilleux, l’Abbé Bertrand décède à l’âge de 85 ans.

Photo de l'abbé Bertrand, curé de Certilleux

La toile et ses détracteurs

Cette toile soulage une multitude de maux; affections de la peau, rhumatismes, sciatiques, plaies infectées… Sa réputation s’étend dans tout le pays et les patients viennent de loin pour se faire soigner, quasi gratuitement par l’Abbé, qui ne fait pas payer la consultation.

Malgré tout le bien qu’il fait, l’Abbé Bertrand est convoqué en 1904, devant le Tribunal Correctionnel de Neufchâteau, accusé d’exercice illégal de la médecine. Il sera finalement acquitté.

Après la mort de l’Abbé, la Toile Miraculeuse sera ensuite produite par une entreprise familiale et utilisée jusqu’en 1975. A cette date, suite au décès d’un nourrisson que la mère allaitait après avoir appliqué la toile, la production a été interdite par le préfet des Vosges. Un procès en 1981 a mis un terme définitif à sa production.

Au XXIème siècle

José-Luc Juppont, ancien journaliste originaire de Certilleux, a retracé l’histoire de l’Abbé Bertrand et de sa Toile Souveraine à travers un roman historique nommé “La Toile Miraculeuse”.